Lunar: Silver Star Story Complete (PlayStation)
Développeur : Game Arts / Alpha System
Éditeur : Working Designs
Date de sortie : 28 mai 1999
Un an jour pour jour après sa sortie japonaise, Lunar : Silver Star Story, le remake de Lunar : Silver Star traversa les océans afin d’appareiller sur les côtes américaines dans une nouvelle version nommée Lunar : Silver Star Story Complete. C’est compliqué, je sais, mais le pire est à venir. En effet, le véritable problème n’est pas le jeu en lui-même… mais l’équipe qui l’a porté aux USA. Eh oui, encore et toujours Working Designs : ceux qui font des packagings fabuleux tout en flinguant les RPG en modifiant leur code. Et il y a fort à parier que ce Lunar est une de leur pire attaque contre le monde du RPG japonais…
Côté boîte, c’est magnifique. Comme toujours, Working Designs a mis les petits plats dans les grands avec un écrin de qualité, renfermant 4 CD au lieu de 2, ainsi qu’un magnifique mini-guide de plusieurs dizaines de pages. Les deux CD supplémentaires sont très intéressants : un making-of sous forme de faux DVD (comme pour Arc the Lad), une OST de 24 titres. Et on ajoute une carte en tissu. Bam.
Mais en ce qui concerne le jeu… Working Designs a encore déconné, en augmentant la difficulté du jeu à outrance. Les monstres donnent moins d’XP et ont des caractéristiques boostées à mort. Les boss, eux, ont leurs stats calées sur celles du héros (donc on grinde les niveaux pour les monstres normaux et on se fait défoncer par les boss). L’argent gagné est divisé par deux. Une énigme qui peut être résolue en lisant un message devient impossible car le message a été ôté. La fin a été modifiée, et on peut mourir si l’on n’utilise pas un objet inutile tout le long du jeu, qu’on doit se coltiner inutilement dans un inventaire minuscule… Bref, tout est foiré.
Verdict : 12/20
Super boîte. Le reste est une pure arnaque, faite pour gonfler artificiellement les heures de jeu. Working Designs restera pour toujours une honte pour la localisation des RPG japonais. Et très franchement, c’est plus que dommage.
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